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Sota - Le Talmud Steinsaltz (Couleur)

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Sota

Unie à son mari par des liens sacrés, la femme lui devient interdite si elle est soupçon-née d’adultère, s’étant isolée, malgré sa mise en garde – attestée par deux témoins – avec un amant présumé. Mais au lieu de la répudier pour mauvaise conduite (voir Guitin 90a), son mari peut la soumettre à une épreuve prouvant sa culpabilité ou son innocence qui lui permettra de reprendre une vie conjugale harmonieuse (Chabat 116a). Evoquant par maints détails l’acte « bestial » imputé à l’accusée, la procédure suivie aboutit, de manière tout à fait exceptionnelle à un verdict céleste : si l’accusée est coupable, elle meurt après avoir bu « les eaux amères » – De l’eau avec un peu de terre prélevée sur le sol du Temple, dans laquelle on a effacé un Rouleau où avaient été inscrites les imprécations bibliques à l’encontre de l’adultère. Son amant subit le même sort, à distance. Pour éviter l’effacement des Noms de Dieu contenus dans ce passage ainsi que le recours au miracle, le tribunal s’efforce d’obtenir les aveux de l’accusée, par la persuasion et des tracasseries. D’autant que l’épreuve des eaux amères pourrait être faussée par l’inconduite du mari ou par un mérite de la femme justifiant l’ajournement, voire l’annulation de son châtiment.

 

Au-delà des questions purement juridiques, le cas de la femme soupçonnée d’adultère, sa mise à l’épreuve et son châtiment éventuel suscitent une réflexion sur la cause et les conséquences du péché – et, en particulier, celui de grands personnages bibliques – ainsi que sur le problème théologique de la Rétribution ; d’où l’abondance d’ensei-gnements allégoriques dans ce traité, qui s’achève par la description du déclin spiri-tuel du peuple d’Israël perdant progressivement ses titres de gloire. C’est pourquoi, peu avant la destruction du Temple, la procédure de la sota est abolie ; la femme soupçonnée d’adultère perd ipso facto son droit à la ketouba, l’indemnité de rupture.

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    Unie à son mari par des liens sacrés, la femme lui devient interdite si elle est soupçon-née d’adultère, s’étant isolée, malgré sa mise en garde – attestée par deux témoins – avec un amant présumé. Mais au lieu de la répudier pour mauvaise conduite (voir Guitin 90a), son mari peut la soumettre à une épreuve prouvant sa culpabilité ou son innocence qui lui permettra de reprendre une vie conjugale harmonieuse (Chabat 116a). Evoquant par maints détails l’acte « bestial » imputé à l’accusée, la procédure suivie aboutit, de manière tout à fait exceptionnelle à un verdict céleste : si l’accusée est coupable, elle meurt après avoir bu « les eaux amères » – De l’eau avec un peu de terre prélevée sur le sol du Temple, dans laquelle on a effacé un Rouleau où avaient été inscrites les imprécations bibliques à l’encontre de l’adultère. Son amant subit le même sort, à distance. Pour éviter l’effacement des Noms de Dieu contenus dans ce passage ainsi que le recours au miracle, le tribunal s’efforce d’obtenir les aveux de l’accusée, par la persuasion et des tracasseries. D’autant que l’épreuve des eaux amères pourrait être faussée par l’inconduite du mari ou par un mérite de la femme justifiant l’ajournement, voire l’annulation de son châtiment.

     

    Au-delà des questions purement juridiques, le cas de la femme soupçonnée d’adultère, sa mise à l’épreuve et son châtiment éventuel suscitent une réflexion sur la cause et les conséquences du péché – et, en particulier, celui de grands personnages bibliques – ainsi que sur le problème théologique de la Rétribution ; d’où l’abondance d’ensei-gnements allégoriques dans ce traité, qui s’achève par la description du déclin spiri-tuel du peuple d’Israël perdant progressivement ses titres de gloire. C’est pourquoi, peu avant la destruction du Temple, la procédure de la sota est abolie ; la femme soupçonnée d’adultère perd ipso facto son droit à la ketouba, l’indemnité de rupture.

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